Les peintures réalisées, utilisant des motifs et une iconographie diverse et variée, sont séparées en différentes tendances ; les mémoires, les intérieurs, les métaphores et les distances. Les tableaux de chacune ont été conçus de concert pendant une même période, comme le serait un ensemble musical ou les séquences d’un film. Ils ne peuvent être donc appréhendés qu’en groupe et non individuellement. D’où la difficulté de les présenter dans un espace d’exposition ou autres.

La composition que forment les tableaux juxtaposés est comme une histoire à recomposer ou à décomposer comme des indices qui mèneraient à une interprétation personnelle et émotionnelle tenant au vécu de chacun d’entre nous.

Les espaces représentés sont assez dépouillés et le vide suggère la présence évanescente de l'humain. L’atmosphère pesante qui s’en dégage évoque l’histoire de ces lieux. Certains espaces vides invitent à la contemplation et au repos quand d’autres évoquent l’ennui, le néant. Les portes, les fenêtres sont autant de lieux de passage entre deux mondes, le présent et le passé, le réel et l'imaginaire, le plein et le vide.

La figure humaine est rarement identifiée ou indentifiable, sa présence semble être altérée dans le tableau, elle est le plus souvent une entité en cours de mutation. L’opposition entre un humain évanescent et l’espace pesant qui l’entoure met en exergue sa vulnérabilité face à son environnement et la finitude de l’« être ».

La mise en scène des scènes familières du quotidien montre un l'homme qui fait corps avec l’espace comme si le lieu et les objets en avaient pris possession et formaient une entité indissociable. Certaines autres scènes voient la trace laissée par lui, un objet laissé ou déplacé qui marque son passage.

A travers ces tableaux, la contemplation d’un quotidien à priori insignifiant et banal permet de découvrir des signes et de créer un sens qui donne corps à une mémoire quelle qu’elle soit. Fabriquant un inventaire d’expériences visuelles, cette collection de tableaux apparaît comme des moments arrêtés de séquences d’un film à réconstituer.

L'installation des tableaux sur l'espace d'exposition prend alors toute son importance. La conception de l'accrochage permet à l'ensemble des œuvres de narrer une histoire, l'espace vide entre les images juxtaposées exprimant le non-dit, le hors-champs.

Un non-dit où l’évocation de la mort qui est en filigrane peut très bien passée inaperçue et laisser le regardeur entre malaise et incompréhension. Les références à l’iconographie et à certains codes cinématographiques ainsi qu’à l’imagerie médiatique et à différents style picturaux participent à sa déstabilisation

 

Doudou


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No man's land


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Memories



Metaphors


Interiors


Distance


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